La liberté d'information à risque par l'initiative NoBillag

Février 14e, 2018. En mars 4e Les citoyens suisses décideront par un vote national de supprimer la taxe de réception médiatique, précédemment collectées via la société Billag (d'où le nom de l'initiative «NoBillag»). Le système médiatique suisse actuel est composé de services publics, médias privés et communautaires, chaque secteur avec ses fonctions et rôles spécifiques. La suppression de la redevance nationale de réception des médias entraînerait la perte de sources d'informations fiables et mettrait en danger les valeurs démocratiques.

Dans un pays caractérisé par une grande diversité linguistique et culturelle, médias de service public exploités parSRG SSR non seulement garantit l'accès à l'information dans tous 4 langues nationales (Suisse allemand, Français, Italien et romanche) mais assure également la cohésion sociale et un sentiment d'identité nationale partagée. Médias de service public, grâce à son en ligne, canaux de distribution numériques et terrestres RSI, RTR, RTS, SRF et SWI, fournit des informations fiables et un journalisme de qualité. Sa mission est également de produire des contenus éducatifs et de divertissement, sauvegarder la liberté d'information et permettre le développement d'une sphère publique informée, comme l'exige l'article 93, paragraphe 2 de la Constitution fédérale suisse. Si l'initiative NoBillag passe, précisément cet article serait éliminé, portant atteinte au droit fondamental à la liberté d'expression et d'information des citoyens suisses. Enfin et surtout, accessibilité des informations pour les citoyens avec, les déficiences auditives ou cognitives sont également garanties par les médias de service public, dont les principaux programmes et actualités sont sous-titrés et disponibles en audio-description.

Les frais annuels de réception des médias ne financent pas seulement le service public, mais aussi 34 des stations de télévision et de radio locales réparties sur tous 4 régions linguistiques. De ces, 9 les radios sont fédérées dans l'association nationaleMONUIK - Union des radios non commerciales - et remplir les fonctions de médias communautaires. Le secteur est défini par l'article 36 de la loi suisse sur la radiodiffusion (RTVG) comme «complémentaire» du service public et de la radiodiffusion privée. Ses principales missions sont de fournir un accès libre aux installations de production de médias et de la formation, pour produire des locaux, divers contenus culturels et complémentaires et de fonctionner sur une base sans but lucratif. Des milliers de bénévoles, y compris les citoyens issus de l'immigration, participent activement à la production et la gestion des stations de radio MONUIK, avec des programmes diffusés dans plus de 25 langues et avec des interculturelles spécifiques, des formats de formation multilingues en place.

Le système médiatique suisse a été un modèle pour les pays démocratiques. Grâce à son financement dédié, la radiodiffusion de service public peut offrir des opportunités professionnelles et des conditions de travail stables aux journalistes, artistes, musiciens et cinéastes et soutenir un secteur culturel dynamique. La radiodiffusion locale et non commerciale ne survivrait pas sans les contributions financières qu'elle reçoit aujourd'hui. Les conséquences de l'abolition d'un tel modèle mettraient en danger la diversité, pluralisme et liberté d'information et ferait de la Suisse le seul pays européen sans médias de service public.

Le samedi, Février 3RD plusieurs studios de radio et de télévision suisses ont ouvert leurs portes au public pour expliquer leur fonctionnement et pourquoi il est important de rejeter l'initiative NoBillag. Les médias européens suivants souhaitent exprimer leur plein soutien aux collègues suisses de tous les secteurs, syndicats, écoles et universités: AMARC Europe (Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires), Communauté Media Forum Europe (CMFE), Union européenne de radiodiffusion (UER), Fédération Européenne des Journalistes (FEJ).

Le directeur général de l'UER, Noel Curran, a déclaré: "À mesure que la confiance des gens dans les plates-formes de médias sociaux diminue et que la diffusion de fausses nouvelles et de désinformation se développe en ligne, les médias de service public sont une source d'informations et de débats indépendants. Niveaux de confiance pour les médias de service public, en particulier à la télévision et à la radio, augmentent. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la radiodiffusion de service public en Suisse continue de fournir une, voix diversifiée dans un monde de plus en plus complexe et qui divise."

"Local, les radios non commerciales servent et impliquent les membres de la société qui sont moins représentés dans le courant dominant, faire entrer leurs points de vue dans le discours public.»A commenté Michael Nicolai, Président de l'AMARC en Europe.

"Les médias communautaires sont essentiels pour un paysage médiatique pluraliste, en Suisse et ailleurs. Nous espérons voir les radios communautaires suisses continuer à remplir leurs importantes fonctions sociétales: soutien aux arts non traditionnels & culture, inclusion des minorités et des communautés marginalisées, ainsi que l'engagement pour l'intégration interculturelle.", a ajouté Judith Purkarthofer, Président du CMFE.

Mogens Blicher Bjerregård, Président de la Fédération européenne des journalistes, m'a dit: "Les médias de service public sont de plus en plus importants dans un écosystème médiatique qui réduit de plus en plus sa capacité à fournir une information pluraliste de qualité. Les médias de service public sont souvent le seul endroit qui reste pour les programmes d'enquête. Nous avons besoin des médias de service public et devons nous assurer qu'ils restent ou – Dans certains pays – se libère des pressions politiques et commerciales."

 

Références – Conseil de l'Europe: 

 Le rôle de la fonction publique des médias (2017)

Déclaration sur le rôle des médias communautaires dans la promotion de la cohésion sociale et dialogue interculturel (2009)

 

Pour plus d'informations, s'il vous plaît contactez:

Nadia Bellardi, au nom du CMFE, nadia.bellardi@icloud.com, +41 79 3061648

Claire Rainford, UER, rainford@ebu.ch, +41 22 717 2321

Camille Petit, FEJ, camille@europeanjournalists.org, +32 2 235 22 00

Mots clés: Billag , nouvelles , Suisse , MONUIK